Accéder au contenu principal

Articles

Je n'ai pas trop aimé ma grossesse, mon accouchement non plus, et encore moins mon post-partum. (TEMOIGNAGE - PARTIE 3)

MON POST-PARTUM... Trois jours seulement après avoir mis au monde un mini être-humain moins lourd qu'un réhoboam de champagne, il fallait déjà rentrer à la maison. Mais j'étais pas prête ! Comment allions-nous faire sans le petit bouton rouge qui, dès qu'on appuyait dessus, faisait apparaître par magie une dame en blouse blanche qui savait tout sur tout sur les bébés. Je voulais en embarquer une avec moi, ni vu ni connu dans mon sac à main en imitant Mary Poppins, juste pour les au cas où. Une sorte de filet de secours. Parce qu'en partant du CHU ce fameux samedi 17 février 2018 avec ma si fragile et riquiqui Zoé, j'eus la ô combien désagréable sensation de marcher en équilibre sur un fil, lequel se tenait à une quinzaine de mètres du sol. Vertige assuré ! Je n'allais pas gérer, je n'y arriverai jamais, c'est du moins ce que j'ai pensé quand nous sommes revenus chez nous. Notre salon était calme, trop calme. Je pouvais presque m’entendre pe
Articles récents

Je n'ai pas trop aimé ma grossesse, mon accouchement non plus, et encore moins mon post-partum. (TEMOIGNAGE - PARTIE 2)

MON ACCOUCHEMENT.. .   Dans les films, lorsqu'une femme vient pour accoucher, elle a souvent perdu les eaux en pleine rue (idéalement pendant une scène importante du scénario), puis la seconde d'après se retrouve dans le hall de l’hôpital où on a l'impression que 3 médecins, 6 sages femmes et 4 infirmières l'y attendaient déjà. Moi, je l'ai plutôt vécu comme ça... -Veuillez patienter dans la salle d'attente au fond du couloir à gauche après avoir tourné à droite juste à côté de la porte bleue derrière l'ascenseur du bâtiment Z, un membre du personnel viendra vous chercher, m'a dit la sage femme alors que les contractions se faisaient de plus en plus nombreuses et douloureuses.  Arrivée enfin au bon endroit, j'ai scruté les gens autour. Il y avait de tout. La maternité du CHU n'accueille pas seulement des femmes enceintes mais également des urgences gynécologiques. Du coup, toi t'essayes de souffler discrètement car t'as pas env

Je n'ai pas trop aimé ma grossesse, mon accouchement non plus, et encore moins mon post-partum. (TEMOIGNAGE - PARTIE 1)

MA GROSSESSE... Zoé va bientôt avoir 15 mois. Elle dit "tape tape" en applaudissant, crie "coucou" en se cachant le visage et sait faire de longs "smack" baveux. Elle est adorable, son sourire éclaire chaque pièce de la maison. Hier encore, admirative, je la regardais en train de jouer dans son coin, avant de sortir à son papa : - C'est fou, je ne sais pas comment on a pu vivre toutes ces années sans elle. C'est inconcevable. Mais la maternité n'est pas un long fleuve tranquille, c'est même l'inverse, et il m'ait malheureusement arrivée de regretter mon ancienne vie... Dans les films ou les séries, lorsque l’héroïne urine sur un test de grossesse, la suite semble facile, une demie heure de visionnage plus tard, neuf mois se sont écoulés et le bambin est né. Notons d'ailleurs qu'il est rare qu'un nourrisson âgé de moins de 3 mois joue le rôle de celui qui vient juste de voir le jour. C'est un poupon tout

Quand on t'appelle Madame, mais que t'as pas l'impression d'en être une.

Pendant ma pause déjeuner, je suis allée vite fait à la boulangerie. J'avais envie d'un thon/mayo, d'un pain au lait et d'un coca. Il y avait une ribambelle d'étudiants en train de commander devant moi. Ils parlaient entre eux de devoirs, de rédactions et d'exposés. A cet âge, on se balade en meute, surtout les midis, j'attendis donc patiemment mon tour, prête à dégainer mon ticket restaurant de 8 euros, quand le vendeur me demanda enfin ce que je souhaitais: -C'est à vous Madame, que désirez-vous Madame, avec ceci Madame, ce sera tout Madame, votre monnaie Madame, bonne journée Madame. Aller m'acheter un sandwich m'a fait prendre 1 kilo dans les hanches et 15 ans dans la tronche. Je n'ai pourtant pas l'impression de ressembler à une madame. Déjà, je suis petite, ce qui est censé faire rajeunir. Mes 1m56 fonctionnaient bien à une époque. Un barman m’a même demandé ma carte d’identité pour une bière alors que j’en avais déjà 26.

Quand t'as toujours voulu avoir 2 enfants, que t'en a eu 1, puis qu't'as changé d'avis.

Dans mon futur imaginaire, on part en vacances vers une endroit sympa à quelques heures de route de chez nous. Mon chéri conduit notre monospace tout confort et spacieux acheté cash grâce à nos augmentations de salaire (quitte à rêver, autant s'imaginer gagner plus...), pendant que je mets à la radio un bon morceau de jazz. Il fait beau, il fait chaud, les enfants jouent sur la banquette arrière à feuille papier ciseau. Zoé, 11 ans, râle parce que son petit frère, Léon, 7 ans, triche. Je leur dis de changer d'activité, de regarder un dvd par exemple en attendant d'arriver à destination. Je suis fine, mon ventre est plat, mes vêtements sont repassés et élégants, j'ai quarante ans et je suis une femme accomplie sur tous les plans. Dans ma réalité, j'ai trente ans, on est en 2019, Zoé a 14 mois (et demi), le seul jean dans lequel je rentre est mon vieux levis troué et mes chemises froissées finissent un cas sur deux par être tâchées (morve, bave, re

Quand tu rêvais d'avoir un enfant et puis quand tu l'as. (Théorie VS Pratique) PARTIE 2

Avant de devenir maman, je me suis imaginée l'être des milliers de fois. J'étais impatiente de pouvoir enfin vivre cette fabuleuse aventure qu'est la maternité. Je regardais, envieuse, les femmes enceintes se déplacer en canard dans la rue, les familles au restaurant en train de commander des menus enfants ou les vêtements taille naissance derrière les vitrines de chez Jacadi ou Petit Bateau. Et puis un beau jour, l'un des plus beau de ma vie, j'ai fait pipi sur un test de grossesse en sortant du travail. On essayait depuis peu, lui fumait beaucoup, moi aussi à une époque et surtout je prenais la pilule depuis 11 ans ; du coup, on s'était dit que cela prendrait sans doute un certain temps, 5,6,7 mois, peut-être même un an... et puis finalement, un cycle et demi plus tard, bammm, une deuxième et ô combien magnifique barre violette est apparue. J'ai pleuré. Pleuré de joie. Pleuré de stress. Pleuré pour tout un tas d'émotions qui s'

Râler n'a jamais amélioré le quotidien, mais qu'est-ce que ça fait du bien !

Aujourd'hui, je me suis plainte auprès d'une amie (également maman) de ma nuit dernière compliquée car petite Zoé est malade. Je lui ai donc décrit plusieurs scènes très connues du monde parental tels que du vomi partout dans son lit, de la morve sur son ours en peluche lumineux impossible à laver en machine ou encore quelques régurgitations de glaires bien gluants dans mes cheveux shampouinés et séchés une heure avant. J'ai alors conclu mon histoire en lui disant : « En ce moment, je suis vraiment à bout, fatiguée, j'en ai marre. » Et vous savez ce qu'elle m'a répondu en ricanant dans sa barbe ? « Mais ça fait 14 mois que tu me dis ça. » Oh ben merde alors ! Et le pire c’est qu’elle avait raison. J'ai réalisé à ce moment précis que j'ai beau aimer ma fille plus que tout au monde, bien plus que moi-même, son arrivée a chamboulée ma vie, mon rythme d'avant et aussi et surtout mon corps, de plus en plus fragilisé face aux microbes et virus qui t