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Quand tu rêvais d'avoir un enfant et puis quand tu l'as. (Théorie VS Pratique) PARTIE 2


Avant de devenir maman, je me suis imaginée l'être des milliers de fois. J'étais impatiente de pouvoir enfin vivre cette fabuleuse aventure qu'est la maternité. Je regardais, envieuse, les femmes enceintes se déplacer en canard dans la rue, les familles au restaurant en train de commander des menus enfants ou les vêtements taille naissance derrière les vitrines de chez Jacadi ou Petit Bateau. Et puis un beau jour, l'un des plus beau de ma vie, j'ai fait pipi sur un test de grossesse en sortant du travail. On essayait depuis peu, lui fumait beaucoup, moi aussi à une époque et surtout je prenais la pilule depuis 11 ans ; du coup, on s'était dit que cela prendrait sans doute un certain temps, 5,6,7 mois, peut-être même un an... et puis finalement, un cycle et demi plus tard, bammm, une deuxième et ô combien magnifique barre violette est apparue. J'ai pleuré. Pleuré de joie. Pleuré de stress. Pleuré pour tout un tas d'émotions qui s'entrechoquaient dans ma tête. Après avoir retrouvé mes esprits, j’ai soigneusement emballé mon test clearblue en attendant le retour à la maison du futur papa. 
Vers 19h, je lui offrais, toute émue, le fameux paquet cadeau. 
La phrase qu’il m’a sorti en fixant le truc en plastique, je m’en souviendrai toujours :
« Mais, euh, ça veut dire que c’est positif ? »
J’ai trouvé sa question tellement bizarre que, l'air sérieux, j’ai aussitôt répondu :
« Non non c'est négatif, je vais tous te les offrir, chaque mois jusqu’à ce que ça prenne ! »
Vu sa tête de merlan frit, j'ai vite compris que le second degré ne passait pas. J'ai donc poursuivi :
« On va avoir un bébé, mon chéri.»
Bref, ce n'est pas là où je voulais en venir...
Au moment où j'ai réalisé que j'allais bel et bien devenir maman, que notre Mini-nous était en route pour de vrai, une liste déroulante aussi longue qu'une traîne de mariée sur tout ce je voulais et ne voulais pas, a commencé à envahir mes pensées.
En voici quelques exemples (liste non exhaustive) :
Précepte n°1 : Prendre maximum 12 kilos pendant ma grossesse.
Précepte n°2 : Jouets en bois exclusivement, pas de plastique ni de bibelot bruyant et bariolé.
Précepte n°3 : Habiller mon bébé avec de jolies tenues douillettes et mignonnettes dès la naissance en faisant ainsi une différence entre les pyjamas et les vêtements pour l'habituer dès le début au rythme jour/nuit.
Précepte n°4 : Ne pas arrêter de vivre après l'accouchement, aller au restaurant, chez des amis, faire les magasins, voyager, tout ça avec bébé, le plus tôt possible.
Précepte n°5 : Pas d'écran d'allumé devant bébé avant ses 3 ans ! Point d'exclamation, point final.
Précepte n°6 : Ne jamais m'énerver et hausser le ton sur bébé qui n'est qu'une petite éponge, une boule d'émotion et d'amour. Il ne comprendrait pas, ça ne sert strictement à rien.
Précepte n°7 : Dormir en même temps que bébé à chacune de ses siestes pour être bien en forme le reste du temps.
Précepte n° 8 : Ne pas boire une goutte d'alcool pendant toute la durée de mon allaitement.
Précepte n°9 : Se remettre au sport dès la fin de la rééducation du périnée.

Aujourd'hui, ma jolie Zoé a 14 mois et mes chers et vénérés préceptes sont partis en fumée les uns après les autres.

Réalité n°1 : 26 kilos au compteur pour ma grossesse dont 4 toujours bien ancrés ici et là. Le menu Golden + Glace Sunday supplément caramel n'a plus de secret pour moi.
Réalité n°2 :  Les jouets en bois en pleine figure, ça fait un mal de chien ! Le plastique nettement moins. C'était également sans compter les jouets offerts à Noël et à son anniversaire par nos proches visiblement fans du rose bonbon et des musiques entêtantes. (Heureusement qu'il existe un bouton off...)
Réalité n°3 : Et sinon, le caca transgénique vous connaissez ? Celui vert anis voire fluo qui déborde une fois sur deux de la couche, surtout quand tu viens juste de l'habiller, et qui même en machine à 60 degrés ne disparait pas. Il y a aussi les régurgitations lactées... Celles qui fermentent dans le cou de bébé et qui finit par sentir le fromage de chèvre pas frais. Quant aux pyjamas, ils sont indéniablement plus faciles à mettre qu'un pantalon + un pull + deux petites chaussettes, et plus confortables aussi. Résultat des courses, des centaines d'euros dépensés dans de belles tenues taille 1 mois, 3 mois et même 6 mois, jamais portées. Bon... pour information, on a eu un gros bébé dodu type adorable sharpei qui a grandi plus vite que prévu.
Réalité n°4 : Hahahaha ! Ce précepte là, ce fut la plus grande blague de toutes. La fatigue, tu ne sais pas ce que c'est tant que t'as pas eu d'enfant. Enfin tu crois savoir, mais tu sais pas. 14 mois que notre douce Zoé est née et on a une vie sociale comparable à celle d'un ours mal léché en pleine période d’hibernation. Fut une époque, j'aimais fréquenter les bars et restaurants les vendredis soirs, aujourd'hui, si je tiens jusqu'à 21h30 devant Netflix, c'est jour de fête.
Réalité n°5 : Zoé adore Peppa Pig. Je sais que c'est mal, les scientifiques l'ont confirmé, mais elle imite si bien le bruit du cochon pendant le générique du début...
Réalité n°6 : Je ne m'énerve pas souvent, je me trouve même plutôt patiente comparé à la femme que j'étais avant la naissance de ma fille. Néanmoins, lorsque je suis fatiguée, énervée pour x raison de la vie quotidienne et qu'en prime, Zoé fait une colère pour un détail sans aucun doute important à ses yeux mais qui pour moi, dépasse l'entendement, et dont le but ultime est d'exploser mes tympans, il m'arrive parfois de craquer et de hausser le ton. Je n'en suis pas fière et m'excuse la seconde suivante mais c'est ainsi, quand la coupe est pleine, je la gronde tel un volcan en éruption.
Réalité n°7 : Il y a tellement de choses à faire dans une maison et de tâches à gérer (existe-il un terme pour décrire l’écœurement administratif ?), qu'il est quasiment impossible de vivre au rythme de son nourrisson de moins de 6 mois en dormant à chaque fois en même temps que lui. Sinon tu ne manges pas, tu ne te laves pas, tu vis sur un tas d'immondices et de poussière... à moins d'avoir embauché une fille au pair, une aide ménagère et un chef cuistot à domicile.
Réalité n°8 : Allaitement arrêté au bout d'un mois à peine. Vive les mojitos !
Réalité n°9 : Motivation cachée au fin fond d'un paquet de gâteaux.

Et vous alors, votre cahier des charges pour l'arrivée de bébé a t-il été respecté ? :-)

#Photo de la première couette de notre Zoé








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