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Je n'ai pas trop aimé ma grossesse, mon accouchement non plus, et encore moins mon post-partum. (TEMOIGNAGE - PARTIE 1)


MA GROSSESSE...

Zoé va bientôt avoir 15 mois. Elle dit "tape tape" en applaudissant, crie "coucou" en se cachant le visage et sait faire de longs "smack" baveux. Elle est adorable, son sourire éclaire chaque pièce de la maison. Hier encore, admirative, je la regardais en train de jouer dans son coin, avant de sortir à son papa :
- C'est fou, je ne sais pas comment on a pu vivre toutes ces années sans elle. C'est inconcevable.

Mais la maternité n'est pas un long fleuve tranquille, c'est même l'inverse, et il m'ait malheureusement arrivée de regretter mon ancienne vie...

Dans les films ou les séries, lorsque l’héroïne urine sur un test de grossesse, la suite semble facile, une demie heure de visionnage plus tard, neuf mois se sont écoulés et le bambin est né. Notons d'ailleurs qu'il est rare qu'un nourrisson âgé de moins de 3 mois joue le rôle de celui qui vient juste de voir le jour. C'est un poupon tout rose, tout grassouillet et très silencieux.
 
Dans la vraie vie, à partir du moment où tu as acheté un clearblue ou autre qui se révèle positif, c'est le début des "emmerdes" administratives et médicales.
Bien entendu, mes propos sont loin d'être une généralité, chaque femme vit cette étape différemment et je connais même pas mal de copines qui ont adoré leur grossesse et qui en redemandent. Pas moi.
J'ai détesté devoir gérer la prise de rendez-vous médicaux à telle et telle SA. Dans le jargon des cigognes, cela signifie "Semaine d'Aménorrhée", soit le nombre de jours depuis tes dernières ragniagnias. Entre le/la gynécologue, le/la sage femme, le/la radiologue, les labos pour y faire chaque prise de sang mensuelle quand t'es pas immunisée contre la toxo ainsi que le truc qui vérifie si tu as du diabète gestationnel, l'anesthésiste, le CHU, le/la pédiatre, l’ostéopathe et les spécialistes post-partum, en ajoutant à ça les démarches auprès de la sécu, de la CAF et de la mairie pour reconnaître l'enfant, faire imprimer le livret de famille et chercher éventuellement une assistante maternelle  incluant une inscription sur Pajemploi, ben j'te raconte pas la surdose de charge mentale que tu amasses d'un coup d'un seul. Je me suis jamais autant sentie lourde que depuis que j'ai découvert que j'étais enceinte. (Et je ne parle pas des 26 kilos que j'ai pris en l'espace de 9 mois...)
Bref, vous l'aurez compris, je déteste de base la paperasse administrative.
Mais lorsque j'attendais ma fille, qui ne se fabrique pas du jour au lendemain par magie et qui te réclame au contraire beaucoup d’énergie, ce fut pire. Sachant qu'en parallèle il faut assurer au travail comme n'importe quel salarié lambda, j'aurais tellement voulu à ce moment précis fuir loin, m'envoler à dix mille lieux des médecins, bureaucrates et compagnie, afin de pouvoir juste couver tranquillement mon œuf sans stress, simplement et sereinement.

Quant à mon accouchement, sur le papier, il n'a pas été trop difficile, plutôt basique. Mais ce fut tout de même un véritable traumatisme, une épreuve inoubliable. Je pense que je n'ai pas été assez préparée, prévenue par ce qui allait réellement se produire. J’ai pourtant mater babyboom tous les dimanches après-midis sur TF1. J’ai également regardé les Maternels sur France 5. À croire que cela n’a pas suffi...

Quatre jours avant mon terme, date qu’on nomme DPA, (il y a le DLC pour les aliments périssables, à chacun son sigle), vers 18 heures, j’attendais patiemment que mon compagnon rentre du travail quand soudain j’ai senti un crack puis un plouf en me levant du canapé. Moi qui depuis des semaines focalisais sur à quoi pouvait bien ressembler le début du travail, Zoé m’avait nettement facilité la tâche en perçant sa poche des eaux. Ça n’a d'ailleurs pas loupé, une minute plus tard débarquait ma première contraction. C’était violent mais suffisamment supportable pour aller me doucher, vérifier une énième fois le contenu de ma valise de maternité et penser à prendre mon coussin d’allaitement.
C'était le 13 février 2018, l'horloge à l'accueil de la maternité indiquait 20h00 lorsque nous sommes arrivés...

#Photo de Zoé In-utéro, cachée derrière une salopette.  

  

Commentaires

  1. C'est fou comme chacune nous vivons la grossesse différemment... Pour ma part, j'ai adoré cette période, je n'ai jamais été aussi calme et posée qu'à ce moment là. Quelques petites inquiétude oui mais très peu de symptômes de grossesse, 15kg pris donc ça va. Bon pas évident de voir son corps changer quand même. Mais sentir ses petits mouvements dans mon bidou était tellement fabuleux a mon sens...
    Et en ce qui concerne le début du travail, j'ai perdu les eaux aussi, mais les contractions douloureuses ne sont arrivées que 2h plus tard Et en plu, c'était un faux travail, donc inefficace sur le col pendant 10h...
    Tout ce qui concerne les papiers, je me suis sentie plutôt bien guidée et entourée. Et pour l'accouchement en lui même, je savais à quoi m'attendre de par mon métier, et j'ai pu aller au bout de mon projet de naissance ce qui fait que j'ai un merveilleux souvenir de cette rencontre malgré 18h de souffrance...

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    1. Haha. En effet, tu as vraiment vécu les choses complètement différemment de moi. :-) J’aurais aimé vivre ma grossesse tant désirée et mon accouchement aussi bien que toi. Après, concernant l’administratif, j’ai toujours eu horreur de ça, tomber enceinte n’aide donc pas. Et pour ce qui est de mon accouchement, j’suis douillette de une et n’aime pas l’ambiance médicale de deux. J’aurais pu difficilement apprécier mon accouchement sauf bien sûr ce doux moment où l´on m’a posé ma fille sur le ventre. Je n’avais rien vécu d’aussi intense, je pense que sur ce point on est raccord ! :-)

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